Eurométropole. Les ruches urbaines et la sauvegarde des abeilles.
Série d'articles parus dans les DNA le 18 août 2015 sur les ruches en ville, dans les entreprises, et qui mentionnent les actions d'Asapistra avec son programme "Abeill'en ville".
Quelques extraits de ces articles.
Depuis quelques années, des collectivités locales, des grands magasins, des entreprises de l’agglomération sont prises d’un engouement fou pour les abeilles. On adopte des ruches qu’on installe souvent sur les toits, à grand renfort de communication. Quand on récolte le miel, c’est l’occasion de remercier ses salariés, ou ses clients,.....
"Sur le territoire de Strasbourg et environs .........., les ruches en entreprises sont majoritairement suivies par des apiculteurs du réseau Asapistra, ....... qui assure l’installation et le suivi des colonies d’abeilles"
Photo de gauche: Jean-Claude Moes (membre fondateur d'Asapistra) en pleine action, début juillet à Rivetoile. Photo de droite: Thierry DREUX d'Asapistra responsable du programme Abeill'en ville avec la CTS devant les ruches installées au dépôt Kibitzenau.
« La motivation des entreprises réside dans la communication et aussi la possibilité de certifications en matière de développement durable», explique Jean-Claude Moes, dernier apiculteur professionnel de Strasbourg et un des fondateurs de l'association Asapistra (association apicole de Strasbourg). « Mais cette démarche est gagnante aussi pour la sauvegarde des abeilles, dans la mesure où les animations, les expositions, la visibilité de ces ruches permettent de sensibiliser le grand public au risque d’extinction de l’espèce.» La commune de Schiltigheim, l'entre-prise Woehl, la maison de retraite Saint-Charles n’avaient pas vocation, spécialement, à s’intéresser au sujet. S’ils l’ont fait, on le doit, par exemple, aux apiculteurs militants d’Asapistra qui ont imaginé ce levier d’action pour faire avancer la cause.
Début juillet, au depôt Kibitzenau de la Compagnie des transports strasbourgeois, on récoltait le produit des ruches posées en mai dernier seulement.
Biodiversité et sauvegarde des abeilles.
Le taux de mortalité annuelle dans les colonies d’abeilles en France est actuellement de 30 %. Ce qui représente une menace réelle sur la biodiversité.
«Il y a quinze ans, on produisait quatre fois plus de miel qu’aujourd’hui», démarre Jean-Claude Moes... « Pour fournir lemarché français, il faut importer 70 % de la consommation », précise-t-il encore. « Mais le vrai problème, ce n’est pas la pénurie de miel, c’est la disparition d’un nombre anormal d’abeilles.»
« Ces insectes ont un rôle fabuleux, qui dépasse de loin la valeur économique stricto sensu du miel: ils contribuent à la pollinisation, et donc à la biodiversité. C’est-à-dire à la préservation de nos paysages, de nos forêts et prairies, d’une partie des fruits et légumes »... Au-delà d’un problème écologique majeur, le scénario catastrophe de l’extinction pèserait lourd aussi dans l’économie mondiale. Des chercheurs de l’lnra ont estimé que les pollinisateurs (essentiellement des abeilles) pèsent 153 milliards d’euros. Soit 9,5 % en valeur de l’ensemble de la production alimentaire mondiale.
« Les décideurs du monde agricole, économique et politique doivent se mobiliser maintenant pour éradiquer une des causes importante et connue de la mortalité des abeilles », s’insurge Jean-Claude Moes avec son association Asapistra, « à savoir, les pesticides ».
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