Guide d'utilisation du VarroMed.

Ce document est le résultat de l’expérience d’une année d’utilisation du VarroMed au sein de notre association, ainsi que d’échanges nombreux et nourris avec le laboratoire BeeVital qui fournit le produit, et en particulier avec Daniela HÖLZLE (BeeVital France, daniela@beevital.com , mobile : 06 12 21 55 23).


Pour lire le document : Asapistra, guide d'utilisation du VarroMed

Contenu du document:

  • Les recommandations du laboratoire (BeeVital)
  • Comment utiliser le VarroMed en Alsace.
  • Mesures du niveau de varroa.
  • Combien de ruches par flacon de VarroMed?
  • Calcul de l’efficacité d’un traitement au VarroMed.

Voir aussi : Toutes nos publications relatives au VarroMed


Vidéo de BeeVital : comment appliquer le VarroMed.


Image ci-dessous : illustration du comptage de la chute des varroas à chaque application du VarroMed.

 

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Le guide d’utilisation du VarroMed est très intéressant. A la sortie de l’hiver, quand nous aurons les informations sur le taux de survie des colonies en fonction des traitements contre le varroa, nous verrons plus clairs et chacun pourra peaufiner ses méthodes de traitement.

Actuellement j’utilise deux traitements, le VarroMed courant mars et l’Apivar début septembre. Jusqu’à présent ça a donné de bons résultats, je n’ai eu aucune perte de colonies et toutes les colonies sont fortes. Deux remarques. J’utilise l’Apivar car j’ai des ruches Dadant. Aucun cadre de hausse n’est directement en contact avec l’amitraze. Si j’utilisais des Langstroth qui partagent le même type de cadres pour les cadres de couvain et les cadres de miel, je serais embarrassé. La deuxième remarque vient d’un avis d’un de mes mentors, Bruno et Pascal, le varroa finit par développer des résistances aux traitements et il est bon d’alterner les produits.

Une question, l’un d’entre nous utilise-t-il l’Apistan ? D’après ce que j’ai pu lire, « depuis la fin des années 1990, une souche de varroas résistants au fluvalinate a diffusé en France. Pour cette raison l’emploi d’Apistan a été ralenti. Toutefois, récemment, des tests ont montré que la résistance a énormément diminué dans certaines régions et peut être réutilisé comme une option d’alternance des traitements. Après un retour à l’Apistan, il ne faudrait pas l’utiliser plus de deux ans de suite ».  Si vous avez une expérience ou un avis à ce sujet, je suis preneur.

Ces traitements restent nécessaires en attendant les souches d’abeilles qui se débarrasseront elles-mêmes du varroa.

Alternance des traitements:

  • oui quand il s'agit de molécules chimiques qui peuvent induire une accoutumance et une adaptation du varroa. Comme pour les antibiotiques, au bout d'un certain temps, le traitement peut devenir inefficace
  • non. Le passage à un traitement bio, pour lequel il n'y a pas de risque d'accoutumance du parasite ne nécessite pas d'alternance. Si votre décision d'utiliser le VarroMed est motivée par le fait de ne plus utiliser de "médicaments", il n'y a pas de raison d'alterner avec d'autres traitements.

Dadant/Lagstroth, cadres de corps et de hausse.

  • Oui, c'est un peu plus compliqué de gérer les cadres avec des corps (et des hausses) Langstroth. Mais c'est possible.
  • On peut faire le même compromis que celui des ruches Asapistra : corps Langstroth, hausses 1/2 Dadant. Plus de mélange.
  • Le format de la ruche est un paramètre qui ne devrait pas influencer le choix de traitement anti-varroa

Mortalité hivernale: les causes de mortalité sont multiples. Attention à ne pas tirer de conclusions hâtives. En 2018, 70% des pertes reportées par les apiculteurs Asapistra avaient pour origine des colonies trop faibles.

Remarque sur le taux  d'efficacité du varromed :  si tu fais uniquement un rapport entre le total des chutes et les chutes du dernier traitements , ton taux ne prend en compte que l’action du produit sur une certaine durée de traitement , et de ce fait un biais est introduit dans la méthode , car il n’y a pas de traitement  contrôle par une autre substance active  après le dernier comptage de chutes ..  ce que font tous les protocoles  ( voir » la santé de l’abeille »n°267 par exemple) . Tes  taux sont justes seulement  si après traitement de contrôle les chiffres des dernières chutes ne sont pas dépassés (25 et 130) . Ceci dit j’espère avec toi et beaucoup d’autres que le varromed réponde à nos espoirs de lutte contre l’ennemi n°1 des colonies d’abeilles . 

L'objectif était de proposer un protocole simple pour que ceux qui le souhaitent puissent se faire facilement une idée des résultats de leur traitement. Il ne s'agit pas de se substituer aux campagnes de mesures qui sont faites par des laboratoires avec des protocoles élaborés et homologués (comme les tests faits par la FNOSAD, que tu mentionnes) et qui fourniront des résultats indiscutables sur l'efficacité du traitement.

Le protocole proposé ici est simple. On met les planchers pendant le traitement. Après chaque application on compte les varroas tombés dans les 6 jours qui suivent l'application. C'est tout. 

Il n'est pas irréaliste d'estimer que le nombre de varroas qui reste dans la ruche immédiatement après l'ensemble des applications du traitement (qui en général devrait couvrir un cycle complet de couvain) est inférieur au nombre tué par la dernière application, compte tenu de l'efficacité annoncée pour le VarroMed.
Mais tu as raison sur le fond, car il s'agit d'une estimation et non d'une "vraie mesure" et qui plus est, dépend de l'efficacité intrinsèque du VarroMed (si l'efficacité réelle est faible, on sous-estime le nombre de varros qui restent, si l'efficacité réelle est forte on le sur-estime). Pour en être certain, il faudrait mesurer dans un autre contexte le nombre de varroas résiduels. Mais l'erreur relative devrait être faible; le VarroMed est annoncé avec une efficacité entre 82% et 100% selon les périodes de l'année. 

 Le résultat est à prendre comme une indication et non comme une "vérité". Sans parler des erreurs inhérentes à la méthode de comptage des varroas (varroas phorétiques tombés sur le plancher).... Mais c'est facile à faire et cela donne des indications qui peuvent aider l'apiculteur à mieux suivre sa ruche. Le nombre de varroas qui tombent après chaque application donne une bonne idée du niveau de l'infestation et de l'action du traitement. Accessoirement cela permet de se faire une idée de l'efficacité du traitement.

 

 

 tu as bien fait de préciser tous ces éléments , nous sommes bien dans le cas d’un repérage du taux  de l’efficacite  , mais non dans un taux d’efficacité .un autre élément rarement pris en compte sur une évaluation annuelle d’un traitement  est le phénomène de reinfestation qui survient  du fait des «  échanges » de varroas entre abeilles lors de dérives ,ou de butinages importants dans les automnes trop doux  par exemple ..it’s a long way  pour diminuer la menace du varroa ( pas l’eradiquer à mon avis .. impossible actuellement) par des traitements .Alors retroussons nous les manches ..merci en tout cas pour ton travail.